D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

mardi 24 mai 2011

7 Tinajas - Pérou, Amazonie Cusco, Mai 2011


Comme après le trek du Salkantay, repos à Quillabamba au retour du Pongo de Mainique. Rien de plus qu'au premier passage : glande en privé sur les bancs publiques, à l'ombre des arbres fruitiers, sieste dans l'heure de midi, promenades et apéros à la fraîche. Le dernier jour je retourne me baigner à 7 tinajas (chute d'eau aux 7 bassins).

Retour à Cusco (3300m) et au froid dans la soirée.



D'en bas






D'en haut







Dans froid




Vers le Pongo de Mainique - Pérou, Amazonie Cusco, Mai 2011


Après 3 jours de trek au Salkantay sans se laver ou presque, dont la 1ère nuit à mourir de froid et donc sans dormir, j'apprécie d'arriver à Quillabamba, petite ville au climat tropical et aux places joliment boisées d'arbres fruitiers en tout genre : manguiers, cocotiers, bananiers, orangers, avocatiers, papayers, héveas. Où l'on sort la nuit en tongues short et ti-shirt. La douche et le matelas du premier soir sont fort appréciés. J'en profite pour passer 2-3 jours avec Greg et Aurea, des amis de Cusco installés là-bas. Farniente, piscine, sieste entre midi et 14h. Voire 15. Et sirotage de caipirinha et mojitos à l'apéro, le soir à la fraîche.

Le pays où les bouteilles de bière apparaissent comme à la télé. Transpirantes et attractives.




Une station essence à Echarate


Je parviens tout de même à m'arracher de cette langueur nonchalante pour organiser le périple jusqu'au Pongo de Mainique, sorte de petit canyon qui fait la transition entre l'amazonie haute et basse. Enfin... organiser est un bien grand mot : rien ne peut se prévoir à l'avance. J'arrive juste à acheter un billet de bus pour le dernier petit village desservi par la route. Ivochote, à quelques 9 heures de piste de Quillabamba. Nids de poule et caillasses en pagaille. Et la population est au moins aussi folklo que la route. Après Ivochote, il faut continuer en "lancha", une barque en bois, et cela s'improvise directement sur place. Je passe donc quelques heures à attendre patiemment un bateau collectif et donc pas cher. Dans la moiteur amazonienne et après une nuit fort odorante et sudorante (en comparaison de certains voisins, j'ai finalement l'impression d'être propre). Je finis par partir avec un gars qui va livrer des sacs de ciments dans les communautés de natifs, en aval du Pongo. C'est parti! Enfin!




Fin de la piste à Ivochote










Impossible d'obtenir des infos concordantes et fiables sur les possibilités d'hébergement une fois passé le Pongo. Je n'ai pas de tente, ce qui surprend les locaux. On verra.
La descente en bateau est vraiment chouette. D'abord parce que la rivière Urubamba compte pas mal de rapides, ce qui pimente la descente en "lancha". On comprend de suite pourquoi il ne faut pas s'y risquer au fort de la saison des pluies. L'impression de faire du raft sans raft, mais dans une coque de bois. Ensuite parce que la forêt amazonienne est plus belle et plus sauvage qu'à Puerto Maldonado, où j'étais allé 2 fois. Comme les gens en fait : plus sauvages. Aucun hébergement touristique le long des rives ni ailleurs, et ce mix de collines et de forêt dense est plus varié et joli que le plat bassin amazonien.















Puis la rivière s'étrécit et les rives prennent de la hauteur : on entre dans le Pongo. Les chutes d'eaux ne sont pas aussi impressionnantes qu'en saison des pluies, mais l'endroit impose son charisme. Charmant et mystérieux. Pas facile de prendre des photos depuis le bateau qui file à vive allure et bouge pas mal avec les courants du Pongo, mais je suis heureux d'y être. A la sortie du couloir d'eau, le bassin s'ouvre et la rivière s'étale en eaux calmes : on vient de passer en amazonie basse.




Arrivée au Pongo de Mainique
















Les chutes du Pongo de Mainique







Sortie du Pongo



Maintenant il s'agit de trouver un endroit pour dormir et manger jusqu'au lendemain. "Paletas", le motoriste, s'arrête chez un gars qui a une paillote le long du fleuve, avec sa plantation de café, cacao, babaniers et agrumes. Pas évident de débarquer comme ça, et je ne parviens pas à savoir combien il me prendrait pour dormir et manger. Il me dit simplement que c'est OK, qu'il n'y a pas d'animaux vraiment dangereux dans le coin et que ce n'est pas l'époque des "moustiques qui piquent", donc qu'il peut m' installer un matelas sous la tonnelle extérieure. Et que la participation financière reste au bon vouloir. Soit. On verra bien. Je vais passer ma première nuit à la belle étoile en amazonie et ça c'est génial!








Ma demeure pour un soir, avec les cochons. En famille.







En fait les gars me mettent vite à l'aise. Me laissent une machette (et même le fusil), de quoi m'hydrater et quelques infos sur les alentours. Après une balade dans les plantations, pas mal de temps à glander à l'ombre sous la tonnelle et une toilette improvisée dans un ruisseau alentour (après vérification des bestioles potentielles), je partage leur repas à la tombée de la nuit. C'est simple et un peu comme à la maison. Relax. Le moment du coucher est rigolo puisque je dors tout habillé, en manches longues, avec la tête et les mains enduites d'anti-moustiques, forcément. Mais la bande-son est géniale : le concert animal. Le sommeil sera léger et ponctué de quelques réveils en sursaut, suite à quelques bruits "inquiétants" non loin du matelas. Du moins pour moi qui n'ai pas l'habitude et suis plein de représentations phobiques de l'amazonie. En fait rien de bien méchant, on n'est pas encore dans les profondeurs de la forêt, il faut simplement faire confiance aux locaux et se détendre.








Cacao



Bananes


Café






Delfin (dauphin), un jeune natif venu travaillé chez mon hôte







Je ne dors pas si mal et après un bon petit-déj' salé avec les gars, pars marcher dans la forêt où ils ont débroussaillé un chemin. De quoi se prendre quelques heures pour un aventurier, avec la machette et à faire attention à tout. Marrant.




Au petit matin



Puis je me fais récupérer par "Paletas", qui remonte aujourd'hui à Ivochote après avoir déposer sa cargaison et dormi un peu plus bas. On repasse donc devant les chutes du Pongo mais cette fois-ci, c'est la pluie qui nuit à la photographie. Peu importe, j'apprécie le paysage et les forts courants à remonter.




Le Pongo sous la pluie, en remontant
 









































Trois heures plus tard, retour à Ivochote, repas et bus pour rentrer à Quillabamba dans la nuit. Mais quel bus! Les premiers 40 kilomètres en 4 heures, tous entassés les uns sur les autres, sans parler d'un papi et d'un jeune qui font cracher leur radio personnelle aussi fort que celle du bus. Déjà que leur musique est lassante, mais quand il y en a 3 en même temps, c'est insupportable. Mais on supporte. Ce voyage-là m'aura vraiment appris la patience et le contrôle de mes nerfs, ce qui est une bonne chose pour la suite, et une bonne chose en général. Retour à Quillabamba vers minuit, sale et poussiéreux comme jamais. Malgré la grosse fatigue, la douche est vraiment obligatoire sous peine de "pourrir" le lit.








lundi 23 mai 2011

Trek du Salkantay (3 jours) - Pérou, Cusco, Mai 2011


Avec les treks de Choquequirao et de l'Ausangate, celui du Salkantay faisait partie de mes projets.  Avant de quitter la région de Cusco pour le nord-Pérou et la Colombie.
L'idée cette fois était de coupler ce trek avec la descente des Andes jusqu'à Quillabamba en amazonie haute, puis jusqu'au Pongo de Mainique en amazonie basse. Autrement dit de passer des cieux (le col du Salkantay à 4600 mètres) aux basse-terres amazoniennes, en cheminant le long de tous les étages écologiques. Les neiges éternelles, la puna, le sub-tropical et enfin la forêt amazonienne, montagneuse puis plane.



J1 - Au départ du trek



A l'approche du Huamantay (6000m environ)



Le Huamantay



J2 - Au petit matin



Le Salkantay aux premières lueurs (6250m environ)



"Saint-Salkantay"



En montant (à 4000m environ)



Un autre sommet







A l'approche du col












Le col du Salkantay



Glacier du Salkantay



Vues du col













De l'autre côté







Un peu plus bas, les divers étages écologiques










Encore un autre sommet alentour au Salkantay



Sous les montagnes et la puna désertique, la végétation renaît avec l'influence tropicale...



...et on ne se caille plus!!!



J3 - Poursuite de la descente en milieu tropical



Mieux vaut être à pied...







Une piscine naturelle au fond du canyon