D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

dimanche 22 avril 2012

Sur la route - Bolivie, Avril 2012


De Uyuni à Potosí.











A travers la vitre du bus












De Potosí à Sucre.


La fameuse montagne et mine d'argent de Potosí, qui a fait la richesse de l'Espagne du temps de l'empire colonial, et d'où serait née l'expression "C'est l'Pérou" (la Bolivie n'existait pas alors), comme une allusion à l'argent qui coule à flot.
 








De La Paz à Desaguadero (frontière Bolivie-Pérou), près du lac Titicaca.



















 Tiwanaku













Así es... por la carretara...




samedi 21 avril 2012

"Route de la mort" - Bolivie, Région La Paz, Avril 2012


A l'instar du Salar de Uyuni, Potosí, Sucre ou encore l'île du soleil sur le lac Titicaca : retour sur des terres découvertes il y a 6 ans avec Pierrot. Non sans un certain plaisir car on ne retourne pas au Salar ou sur la route de la mort comme on retourne à Verdun, Vitry-le-François ou Trifouilly-les-oies. Avec le moral en berne et la mélancolie au canon, même s'il n'y a pas de fleurs au Salar ni au fond de mes chaussettes.

Bref : la "route de la mort". On quitte La Paz et l'Alto à 4000 mètres pour atteindre un col à 4700, puis on descend tout schuss mais sans ski jusqu'à Yolosa à 1200 mètres (vous vous informerez sur les brouettes si les chiffres décimaux vous intéressent). En réalité on la descend à vélo tout terrain, vu la piste et l'absence de neige. Et pour cause : on se dirige tout droit vers l'amazonie, bien qu'en virages à vous donner le tournis. Et si mon écriture vous donne le vertige retournez à l'école, voire en amazonie ça revient au même. C'est ce qu'on avait fait avec Pierrot (la descente à VTT, pas le retour à l'école, encore que...). Cette fois-ci c'est en bus qu'on se rend à Yolosa puis à Coroico, avec un groupe très sympa de Paprika Tours. Mais ça vaut aussi son pesant. C'est qu'on ne pèse pas lourd dans ce genre de situations, sur ces routes, face à ses abruptes paysages. Moi de toute façon je ne pèse jamais lourd - même pas foutu d'atteindre les 60 kilos après un bon repas ou une grossesse. Ce qui me permettrait de chuter moins vite que les autres si jamais on tombait dans le ravin, et surtout de m'écraser moins fort. Pas suffisant du reste pour échapper à la mort, vu les abysses et la piètre solidité de mon corps. Tout juste bon pour vivre quelques précieuses secondes supplémentaires, durant lesquelles j'assisterai à celle des autres. 

La mort donc. Cette route doit son surnom au nombre record de décès, du temps où elle était fort empruntée. En 2006 avec Pierrot, la nouvelle n'était pas encore terminée et on circulait à double sens sur cette piste à simple voie. D'où des marches arrières périlleuses en bus lorsqu'on croisait un autre véhicule, et quelques parechocs vus de près en sortie de virage lorsqu'on envoyait du gros sur les vélos. 





Si on ne peut même plus transporter de la drogue librement...


Cherchez la route...












De la route jusqu'au fond du ravin (cherchez la rivière...)




















Et avec tout ça je n'suis toujours pas mort. Décidément la Radio Pik-Pik c'est un peu comme le Titanic - celui de James Cabrón ("con" en argot latino) : ça s'éternise à en pleurer, ou s'endormir, et Dicaprio n'en finit pas d'crever. Sauf que j'ai pas la gueule de l'emploi. Ni du minet. 

Ici la mort, à vous Paris!!!





Sucre - Bolivie, Région Chuquisaca, Avril 2012


Sucre à la va-vite. L'autre capitale de la Bolivie (constitutionnelle). Là encore à ma connaissance, le seul pays qui en ait deux. Comme pour simplifier les choses. Fait révélateur il me semble, de la division du pays en deux parties. L'une indienne, andine, pauvre, au climat rude de l'altiplano, à l'ouest ; l'autre plus riche, plus "blanche", au doux climat des vallées, à l'est et au sud-est. Contrastes et terrain propice à une potentielle scission du pays dans un futur, proche ou lointain je n'en sais rien. La Bolivie n'en était pas si loin à la fin de l'année 2009 si je ne me trompe (sinon c'était 2010). Evo Morales, le président, a alors remis en jeu son mandat via référendum, suite à de violentes émeutes qui ont fait pas mal de morts dans la région de Santa Cruz, capitale économique du pays. 

D'un point de vue touristique, Sucre est sans doute la plus belle ville de la Bolivie, même si j'ai eu peu le temps de la photographier cette fois-ci. Seulement à la va-vite, entre les visites d'hôtels et le groupe de Paprika. Comme lors des 10 jours passés ici avec Pierrot et Christophe il y a 6 ans, elle me rappelle un peu Arequipa au Pérou, avec ces façades blanches immaculées et sa place centrale, joliment boisée. La comparaison s'arrête là, les toits de tuile me rappelleraient davantage Cusco. Sucre is Sucre, et la Bolivie n'est pas le Pérou. Il faut désormais se défaire de ses références, et c'est bien ce qui me plait. "Décolonisez-moi" chantaient les Zabriskie Point, et dans le contexte actuel ces paroles prennent encore une autre dimension.