D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

lundi 9 janvier 2012

Bulles de soleil à Salsa-en-Champagne


Pour garder la patate, on va commencer 2012 comme on a fini 2011 : en salsa. Et par une exception : du son en première page.
Autres petits moments de "réel" en direct de l'Eslabon Prendido à Medellín, un soir d'improvisations.

Bonne année!



Salsa'n'roll





Y'a l'feu et un vieux qui saute





Après Noël dans la région de Medellín, jour de l'an à Cali. Rien de particulier à signaler. Ou plutôt si : personne à qui souhaiter la bonne année à minuit. Etrangement je m'en fous pas mal. Je sirote une bière fraîche en terrasse en regardant les couples se déhancher sur la salsa, puis je file dans une fête électro à la sortie de la ville. C'est que moi aussi j'ai envie de danser et m'éclater un peu, et la musique électronique ne requiert aucun savoir-faire en particulier. Aucune rencontre en particulier non plus durant cette nuit solitaire et silencieuse (en mots), mais au moins j'ai dansé sur du bon son. Le DJ allemand assurait.

Fait plus marquant : je suis tombé amoureux. D'une amitié. Faut quand même pas déconner. Avec Julieta, une femme de 63 ans. La mère de Carlos, un jeune Colombien avec lequel j'avais bien sympathisé en novembre, lors de mon premier passage ici. Déjà à ce moment j'étais allé chez eux, à Pance, dans la proche campagne de Cali. Déjà à ce moment j'avais regretté de n'y passer que deux jours, car le courant était vraiment bien passé avec cette dame qui pourrait être ma mère - en plus de l'endroit idyllique. Je m'étais alors dit que je reviendrais volontiers lui et leur rendre visite. Voilà chose faite. Trois jours au vert et au calme, à partager cafés, cigarettes, expériences, points de vue et quelques verres de vin parfois le soir. On papote bien, sans empiéter sur les silences, ni mes moments de solitude. Une belle complicité inter-générationnelle et inter-culturelle se noue et je me promets, au moment de l'accolade, d'y revenir très vite, après un retour en ville pour retirer de l'argent, faire 2-3 achats et passer le week-end. Y revenir au moins pour une dernière soirée avec elle. Avec dans mon bagage une bouteille de vin rouge, sec bien entendu, qu'elle apprécie autant que moi. Quant à Carlos : une gentillesse, une simplicité, une maturité surprenante à 23 ans. Et une culture musicale à faire rougir un européen féru. Je réécoute avec lui un paquet de bons trucs. Il joue du piano, de la guitare, du hang - cet instrument suisse si étrange, de la basse et à peu près tout ce qui lui passe entre les doigts, avec un esprit créatif à vous composer un album en deux mois.
C'est décidé, la maison de Julieta sera ma dernière étape en Colombie. Le lieu me semble parfait pour clore 6 mois de périples à travers ce pays, qui m'aura si bien reçu et que j'aurais eu tant de mal à quitter. D'ailleurs, rien n'est encore fait. La frontière pas encore passée. Dans quelques jours, ou une semaine, si les choses se décident enfin à se passer comme on pourrait les imaginer. Mais ce n'est pas moi qui vais me plaindre de leur nature capricieuse et réfractaire à la plannification.



C'était la dernière de Radio Pik-Pik en direct de Colombie. On se retrouve en Equateur. A vous Paris!!! Et ailleurs...