D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

lundi 28 décembre 2015

Chacaltaya 5395m - Bolivie, La Paz, Août 2015.


A Mathieu.

















































































































Et aux grands coups de mitraillettes du Bataclan je réponds, misérablement : cimes, lagunes, silence et vent.
Choix de perdant mais c'est le mien.
Je n'ai que ça aujourd'hui.


Tu me manques. Je t'aime Mat'.






A la sortie de La Paz - Bolivie, La Paz, Août 2015.


Mum is back. De retour sur les terres boliviennes après 2 ans. A croire que de nos jours les mères n'ont vraiment plus peur de rien. Même prévenues. Franchement il faut être fou. Comme le pays. Ses altitudes, ses paysages, sa capitale, son chaos : fous. Comme le fils. D'y vivre. Et d'emmener marcher la mère aux alentours de la "Muela del diablo", entre 3500 et 3800 mètres après seulement 2 jours d'acclimatation. Le souffle court et...? Ça aurait pu être pire : on a évité un marathon dans le désordre pétaradant et pollué de l'Alto à 4100. Ici tout ne fut que paix et silence, en dépit de la proximité de la ville, et à une basse altitude pour la région. C'était mon cadeau de bienvenue.

Merci d'avoir fait de nouveau le chemin.
























































Cette visite, en forme de rupture du quotidien, relance l'envie de faire un peu d'photo et du même coup la Radio Pik-Pik. Wawawoum! La machine est repartie. Ça fait tchou-tchou et ça pousse dur sous les guibolles, comme dans les coeurs. Mais comme justement demain c'est départ pour l'Argentine puis le Brésil, la suite de la tele-novela "Mum is bolivian" en 2016.



samedi 14 mars 2015

De la côte pacifique à la vallée de Majes - Pérou, Région Arequipa, Février 2015.


Résurrection. “De profondis”. Retour dare-dare et en deux-deux, Radio Pik-Pik redécolle, dans un coucou éclair. Vol au d’ssus d’un nid de.

Moustiques. 

Radio Coucou pour un Pik-Pik éclair, on n’est à peine de retour qu’on s’en sort déjà pas.
Bonjour et donc bonsoir.























































































Finalement on s'en sort bien.


Petite virée entre amis : un péruvien, une colombienne, un français et un belge. Ça promet d’être drôle. Dans la región d’Arequipa.

Traversée du désert, à base de lignes droites interminables au milieu du néant végétal. Et du tout mineral. Interminables lignes jaunes au milieu du macadam. A l’américaine. Puis la descente, courbes en épingle, dans les derniers reliefs andins. A la péruvienne. Jusqu’à l’océan pacifique où on se trouve un petit hôtel en face de la mer. De la chambre on entend le ressac, fenêtre ouverte on sent les embruns. De l’iode plein les poumons. C’est bon.

Du poisson des fruits de mer, plein la panse. Accompagnés de bière fraîche, toujours plein la panse. C’est tout bon.

Un bain vigoureux et conquérant, un beach-volley un peu moins, et quelques chapitres de mon polar plus tard, restau en terrasse dans le village de Camana. On en profite pour une Parihuela magnifique (soupe de la mer avec poissons, crabe et coquillages). Mon jean se souvient encore des tâches couleur rouille. Splash. Et moi du goût de la soupe. Slurp. Je vous épargne les prouts. Mieux vaut écouter la mer et se servir du vent, pour diluer les gaz. De ville. Ça me rappelle les virées nocturnes sur la plage de Siouville, avec un pétard et des amis quand j’avais 18 ans. Comme y’a pas de pétard et qu’jai plus 18 ans, je me rabats sur une bière et les amis. De nuit face aux vagues. Sans nostalgie pour autant.

Le lendemain, c’est réveil au grès du vent. Je ne trouve pas de café pour accompagner mon bouquin, à cette heure matinale, et me rabats sur un coca pour lire à la fraîche en face du ressac. Le temps que chacun émerge de ses brumes.

On file prendre un petit déjeuner, puis la route, pour découvrir une piste sensée nous amener de l’océan jusqu’à la vallée de Majes. Deux heures pour une soixantaine de kilomètres, dont la deuxième partie sur une piste de terre où la poussière se mange comme se respire. Rizières verdoyantes à notre gauche, pentes abruptes et désertiques à droite, rivière tourbée où vous voulez.
Retour sur l’asphalte et arrivée à l’entrée de la vallée de Majes, où l’on attaque par la visite d’une bodega de Pisco (eau-de-vie de raisin). Ventre vide. La dégustation fait effet, les moustiques carton plein sur mes jambes dénudées. Mais on n’est pas déçu du voyage. Et surpris de la qualité du liquide, on r'part pas les mains vides. Mais les poches pleines. Comme on n’est ni plein ni des poches, à vin, on reprend la route mais il est quand même temps d’aller manger un bout.  
   
A l’hacienda au jardín magnifique, on se restaure et réhydrate, avant une petite marche à travers champs, jusqu’aux piscines que la commune a aménagées en canalisant des sources d’eaux naturelles. Tombée de la nuit avec une bière fraîche en terrasse, bercés par la tièdeur ambiante et le bruit des bestioles. Ressac animal cette fois-ci.

On s’endort avec les insectes, se réveille avec les oiseaux. Ça sonne cui-cui ça fait cul-cul, mais c’est bon comme jamais. Comme un petit déjeuner à la campagne sans se presser. Alors je reprends mon bouquin, seul, pendant que les autres vacquent à leurs occupations, avant de filer ensemble pour un bain aux piscines, et prendre le chemin du retour. A Arequipa.

Fin de week-end fin des vacances. Un dernier dîner du tonnerre, de Brest et d’Eva, notre fine cuisinière. Magret de canard, pommes caramélisées, patates andines aïl et persil. Jusqu’aux bras de Morphée. Notre Proust y tuée.

Le lendemain le coucou, pour un vol au dessus des Andes, jusqu’à mon nid. Chez les fous. Logé à 4000 mètres et quelques lieux sous les mers. Pour y trouver la paix, ou plutôt La Paz, qui ne porte pas si bien son nom. Mais c’est mon nid mon cocon.

Merci à François, Eva et José pour l’agréable compagnie, leur discrétion naturelle, leurs connaissances partagées.


Radio Pik-Pik peut désormais retourner dans sa tombe, sans se retourner et c’est déjà pas si mal. 

Au moins jusqu’à la prochaine fois.



Charles Atan