D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

dimanche 8 avril 2018

Glacier Perito Moreno - Argentine, Región Santa Cruz, Patagonie sud, février 2018


Bus de nuit de Perito Moreno (la ville, pas le glacier) jusqu'à El Calafate, à environ 15 heures de route et 700 kms au sud, via la mythique route 40 puisque chaque pays a la sienne. Changement de décor après la Patagonie chilienne constituée essentiellement de fjords, montagnes, rivières et lacs : côté argentin c'est la Pampa, les grands espaces désertiques et plats. Des centaines et des centaines de kilomètres au milieu de rien. Rien pourtant immense, à perte de vue, aux dimensions gigantesques. Impressionnant en soi mais un rien plus monotone. On alterne entre lignes droites interminables et grandes lignes droites interminables, séparées entre elles par un léger virage tous les 25 ou 50 kilomètres. Entre route asphaltée où le chauffeur roupille tranquille et piste défoncée, au tracé tout aussi soporifique mais dont les secousses le réveillent inévitablement. Et nous aussi malheureusement. Une mauvaise nuit de sommeil. 

Au petit jour, le bus marque un court arrêt à El Chalten pour déposer des voyageurs et on peut admirer le Fitz Roy de loin. Derrière les vitres du bus, dans le rose de l'aube, c'est beau. Avec Stef qui apparaît parfois en reflet, tel un fantôme, observant la montagne.

On arrive un peu KO à El Calafate vers 10 heures du matin mais on décide finalement de partir le jour même au glacier Perito Moreno, à quelques 80 kilomètres à l'ouest d'ici. Le ciel se couvre malheureusement peu après notre arrivée sur place, mais offre malgré tout quelques belles variations de lumières sur le glacier dans le courant de l'après-midi. Les teintes bleutées de la glace déclinées à tous les temps. Du plus terne au scintillant.

Éblouis par la luminosité intense et ce qu'on a vu, fatigués de la nuit et la journée passées, dans le bus du retour nos yeux rougis d'abord clignotent, puis plus lentement puis plus du tout. Ecran noir on a vu rouge. Éteint les lumières et fermé boutique, y'a plus personne au portillon ni au bout du fil. Aux abonnés absents figurons. Arrivés vers 21 heures à El Calafate, il nous faut encore faire des courses et trouver un camping en pleine nuit. Monter la tente, se doucher, préparer le repas. On mange sur les coups de minuit qui pourtant ne sonnent pas, mais pour nous ont déjà sonné le glas et la retraite. Alors on sonne la charge sur nos sacs de couchages, sans demander de rab ni notre reste.




Sur la route 40, du bus.































































Glacier Perito Moreno. Sa façade, la petite partie visible, mesure environ 2,5 km de long et 60 m de haut. Bô on dirait pô comme çô. Beau. Les craquements sourds et puissants, assourdissants. Les blocs qui se détachent, explosent en pluie dans le lac naissant ou voguent en pères peinards un peu plus loin, icebergs et marins d'eau douce. Beaux.



























































































































































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