D'autant que la crête ne fait pas le moine ni l'habit le punk et qu'il y a bien trop à vivre là maintenant. Alors tous à vos ordis, faites péter les décibelles visuelles. Le voyage c'est comme le rock : c'est tout à fond!

Ici Pérou, à vous Paris!!!



N.B. : en cliquant sur la première photo d'un article, la série s'affiche en grand à l'écran.

Aparthées


Film réalisé par Pascal Letenneur : "Les Pieds Niqués à la poursuite de Sergent Gracias"

Trek de l'Ausangate - Pérou - Région Cusco - Juin 2011 (voir articles).

6 jours passés entre 4200 et 5250m, à faire le tour de l'Ausangate (6400m), avec les compères Filou et Pascal, sans oublier Pablo, notre muletier, dont la courtoisie lui vaudra le surnom de Sergent Gracias.




Pour une qualité d'image optimum : fichier à télécharger sur http://dl.free.fr/iCm0faiI0


Merci Pascal pour cette création en forme de souvenir palpable. Le plus beau cadeau que tu pouvais nous faire, à Filou et moi.




Abonné Absent

Août 2011 - Palomino, Côte Caraïbe, Colombie.


Il n'y a plus personne
Sous le soleil des tropiques
Il n'y a même plus Gilbert
Sous cette pluie de lumière
Sous les arbres qui fredonnent
Dans le vent fainéant
Seulement le vide et lui
Il n'y a plus personne

Il n'y a plus personne
Dans les boîtes à salsa
Dans la barbe à papa
Dans les rues qui bouchonnent
Et même au bar du bruit
C'est le silence qui trinque
Et même au bar-à-rots
C'est le silence-radio

Il n'y a plus personne
Au royaume de la foule
Au royaume de l'afflux
Nerveux des malecón
Dans la moiteur ambiante
Des corps qui se balancent
Pourtant y'a plus personne
C'est la salsa qui danse

Dans sa tête où le vent
Balaie à l'aveuglette
Il n'y a plus personne
Aux abonnés absents
Dans sa tête où le temps
A perdu la notion
Il n'y a plus personne
Aux abonnés absents

Il n'y a plus personne aux abonnés absents
Il n'y a plus personne
Aux abonnés absents




Quelques phrases qui m'ont accompagné le long du voyage en Colombie. Tirées de l'Usage du monde, de Nicolas Bouvier.


"Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait."

"Ici la vie et la mort s'affrontent chaque jour comme deux mégères sans que personne intervienne pour rendre l'explication moins amère. Les pays durs et qui rattrapent le temps perdu ne connaissent pas ses ménagements. Ici, quand un visage ne sourit pas c'est qu'il somnole ou qu'il grince. Les instants qui ne sont pas déjà donnés à la fatigue ou aux soucis, on les bourre aussitôt de satisfaction comme un pétard qui doit s'entendre loin. On ne néglige rien de ce qui aide à vivre ; d'où l'intensité de la musique..."

"Il est temps de faire ici un peu de place à la peur. En voyage, il y a ainsi des moments où elle survient, et le pain qu'on mâchait reste en travers de la gorge. Lorsqu'on est fatigué, ou seul depuis trop longtemps, ou dans l'instant de dispersion qui succède à une poussée de lyrisme, elle vous tombe dessus au détour d'un chemin comme une douche glacée. Peur du mois qui va suivre, [d'un regard qu'on croit assassin]..."

"Porté par le chant du moteur et le défilement du paysage, le flux du voyage vous traverse, et vous éclaircit la tête. Des idées qu'on hébergeait sans raison vous quittent ; d'autres au contraire s'ajustent et se font à vous comme les pierres au lit d'un torrent. Aucun besoin d'intervenir ; la route travaille pour vous. On souhaiterait qu'elle s'étende ainsi, en dispensant ses bons offices, non seulement jusqu'à l'extrémité [du continent], mais plus loin encore, jusqu'à la mort."

"Toutes les façons de voir le monde sont bonnes pourvu qu'on en revienne".